25 avril 2012

In&Out is back


Benoît Arnulf présente l'édition 2012 du Festival

Après une matinée passée dans les rafales de vent glacé de la Promenade des Anglais pour commémorer le génocide arménien, c’est dans le cadre cosy de la salle de spectacle du MAMAC que nous avons assisté au lancement de la 4e édition du festival In&Out, le festival du film gay et lesbien de Nice baptisé cette année « Gender trouble » (une bande-annonce remarquable, avant chaque projection, illustre ce thème avec deux teasers que vous pouvez retrouver sur le site du festival).

« Benoît Arnulf n’est pas seulement un ami, c’est aussi un organisateur exceptionnel. En effet, avec Sébastien Lefebvre et ses copains de l’association Les Ouvreurs, il a réussi à faire de In&Out, une institution servie par une passion dévorante et un professionnalisme impeccable… dès la deuxième édition. »

Voilà ce que j’avais écrit sur ce blog en avril 2010. Je peux signer à nouveau cette année ce texte des deux mains.

En effet, le programme de l’édition 2012 témoigne de cette passion toujours intacte des organisateurs pour faire en sorte que cette communauté homosexuelle marginalisée par l’histoire et la morale dominante devienne une composante à part entière de notre République. On est là aux antipodes du communautarisme que j’abomine.

Mais In&Out n’et pas seulement utile. C’est aussi une des grandes manifestations culturelles de notre ville, et elles ne sont pas si nombreuses. Je dois dire que le professionnalisme des organisateurs est encore « plus impeccable » qu’il y a deux ans (on n’est pas loin du « plus blanc que blanc » de Coluche !)

Que ce festival soit principalement axé sur le cinéma n’est évidemment pas pour déplaire au cinéphile que je suis.

En écoutant quelques discours de présentation hier soir, on a pu noter que l’édition 2012 ne serait pas sourde aux débats de la Présidentielle. Ce n’est pas anormal car, en matière de mariage, d’adoption et d’homoparentalité, le changement, ça peut être aussi maintenant.

Le film américain présenté en ouverture Keep the lights on, de Ira Sachs nous a raconté une histoire d’amour comme il en existe tant sur le mode « Ni sans toi, ni avec toi… » Passion, infidélité, incommunicabilité et sexe étaient au rendez-vous. Seule particularité (mais en était-ce une ?), les protagonistes s’appelaient Erik et Paul…

Les enfants de l’école arménienne sur la Prom’

N.B. Pour les analyses électorales locales, je vous recommande avec conviction (elles sont étonnantes) et avec paresse de consulter le blog de DBM que je signe également des deux mains.

3 commentaires:

cléo a dit…

Une signature par main ou une seule pour les deux? Non, parce que ce ne serait pas original: déjà fait dans le septième canton!

Anonyme a dit…

En tous cas, j'espère que la Turquie ne fera jamais partie de l'Europe... Sa place est avec ses pays-frères de la même culture et religion.

Anonyme a dit…

Puissent ces petits arméniens se choisir libres dans le monde quel qu'il soit où ils grandissent, tout comme les organisateurs du festival in&out ont su le faire. La liberté c'est aussi que notre parole soit impeccable, au sens littéral sans péché contre les autres ni contre soi-même, et que la force de la parole ne soit pas seulement un son ou un symbole, mais une réelle capacité d'expression et de création des évènements de sa vie à travers chaque être humain, quels que soient son histoire, ses origines, son passé, à transcender la peur et de la transformer en tolérance de l'autre. La parole est si puissante qu'un seul mot peut changer une vie ou détruire l'existence de millions de personnes. Merci pour cette belle leçon de liberté et de tolérance. WJ